« LE SERPENT ROUGE » est un opuscule de treize pages dactylographiées, déposé à la BN le 15 février 1967 (enregistré le 20 mars sous la côte 4° L7K 50590), et cité par Gérard de Sède dans sa bibliographie du « TRESOR MAUDIT » paru la même année.
VERSEAU
« Comme ils sont étranges les manuscrits de cet Ami, grand voyageur de l’inconnu ; ils me sont parvenus séparément, et pourtant ils forment un tout pour celui qui sait que les couleurs de l’arc-en-ciel donnent l’unité blanche, ou pour l’Artiste qui sous son pinceau, fait des six teintes de sa palette magique jaillir le noir. »
POISSONS
« Cet Ami, comment vous le présenter ? Son nom demeura un mystère, mais son nombre est celui d’un sceau célèbre. Comment vous le décrire ? Peut-être comme le nautonnier de l’arche impérissable, impassible comme une colonne sur son roc blanc, scrutant vers le midi, au-delà du roc noir. »
BELIER
« Dans mon pélerinage éprouvant, je tentais de me frayer à l’épée une voie à travers la végétation inextricable des bois, je voulais parvenir à la demeure de la BELLE endormie en qui certains poètes voient la REINE d’un royaume disparu. Au désespoir de retrouver le chemin, les parchemins de cet Ami furent pour moi le fil d’Ariane. »
TAUREAU
« Grâce à lui, désormais à pas mesurés et d’un oeil sûr, je puis découvrir les soixante-quatre pierres dispersées du cube parfait, que les Frères de la BELLE du bois noir échappant à la poursuite des usurpateurs, avaient semées en route quant ils s’enfuirent du Fort Blanc. »
GEMEAUX
« Rassembler les pierres éparses, oeuvrer de l’équerre et du compas pour les remettre en ordre régulier, chercher la ligne du méridien en allant de l’Orient à l’Occident, puis regardant du Midi au Nord, enfin en tous sens pour obtenir la solution cherchée, faisant station devant les quatorze pierres marquées d’une croix. Le cercle étant l’anneau et couronne, et lui le diadème de cette REINE du Castel. »
CANCER
« Les dalles du pavé mosaïque du lieu sacré pouvaient être alternativement blanches ou noires, et JESUS, comme ASMODEE observer leurs alignements, ma vue semblait incapable de voir le sommet où demeurait cachée la merveilleuse endormie. N’étant pas HERCULE à la puissance magique, comment déchiffrer les mystérieux symboles gravés par les observateurs du passé. Dans le sanctuaire pourtant le bénitier, fontaine d’amour des croyants redonne mémoire de ces mots : PAR CE SIGNE TU le VAINCRAS. »
LION
« De celle que je désirais libérer, montaient vers moi les effluves du parfum qui imprégnèrent le sépulcre. Jadis les uns l’avaient nommée : ISIS, reine des sources bienfaisantes, VENEZ A MOI VOUS TOUS QUI SOUFFREZ ET QUI ETES ACCABLES ET JE VOUS SOULAGERAI, d’autres : MADELEINE, au célèbre vase plein d’un baume guérisseur. Les initiés savent son nom véritable : NOTRE DAME DES CROSS. »
VIERGE
« J’étais comme les bergers du célèbre peintre POUSSIN, perplexe devant l’énigme : « ET IN ARCADIA EGO... ». La voix du sang allait-elle me rendre l’image d’un passé ancestral. Oui, l’éclair du génie traversa ma pensée. Je revoyais, je comprenais ! Je savais maintenant ce secret fabuleux. Et merveille lors des sauts des autres cavaliers, les sabots d’un cheval avaient laissé quatre empreintes sur la pierre, voilà le signe que DELACROIX avait donné dans l’un des trois tableaux de la chapelle des Anges. Voilà la septième sentence qu’une main avait tracée : RETIRE MOI DE LA BOUE, QUE JE N’Y RESTE PAS ENFONCE. Deux fois IS, embaumeuse et embaumée, vase miracle de l’éternelle Dame Blanche des Légendes. »
BALANCE
« Commencé dans les ténèbres, mon voyage ne pouvait s’achever qu’en Lumière. A la fenêtre de la maison ruinée, je contemplais à travers les arbres dépouillés par l’automne le sommet de la montagne. La croix de crète se détachait sous le soleil du midi, elle était la quatorzième et la plus grande de toutes avec ses 35 centimètres ! Me voici donc à mon tour cavalier sur le coursier divin chevauchant l’abîme. »
SCORPION
« Vision céleste pour celui qui se souvient des quatre oeuvres de Em..SIGNOL autour de la ligne du Méridien, au choeur même du sanctuaire d’où rayonne cette source d’amour des uns pour les autres, je pivote sur moi-même passant du regard la rose du P à celle du l’S, puis de l’S au P...et la spirale dans mon esprit devenant comme un poulpe monstrueux expulsant son encre, les ténèbres absorbent la lumière, j’ai le vertige et je porte ma main à ma bouche mordant instinctivement ma paume, peut-être comme OLIER dans son cercueil. Malédiction, je comprends la vérité, IL EST PASSE, mais lui aussi en faisant LE BIEN, ainsi que CELUI de la tombe fleurie. Mais combien ont saccagé la MAISON, ne laissant que des cadavres embaumés et nombres de métaux qu’ils n’avaient pu emporter. Quel étrange mystère recèle le nouveau temple de SALOMON édifié par les enfants de Saint VINCENT. »
SERPENTAIRE
« Maudissant les profanateurs dans leurs cendres et ceux qui suivent sur leurs traces, sortant de l’abîme où j’étais plongé en accomplissant le geste d’horreur : voici la preuve que je connais le secret du sceau de SALOMON et que j’ai visité les demeures cachées de cette REINE. A ceci, Ami lecteur, garde toi d’ajouter ou de retrancher un iota... Médite, médite encore, le vil plomb de mon écrit pourrait contenir l’or le plus pur. »
SAGITTAIRE
« Revenant alors à la colline blanche, le ciel ayant ouvert ses vannes, il me sembla près de moi sentir une présence, les pieds dans l’eau comme celui qui vient de recevoir la marque du baptême, me retournant vers l’est, face à moi je vis déroulant sans fin ses anneaux, l’énorme SERPENT ROUGE cité dans les parchemins, salée et amère, l’énorme bête déchaînée devenant au pied de ce mont blanc, rouge de colère. »
CAPRICORNE
« Mon émotion fut grande, « RETIRE-MOI DE LA BOUE » disais-je, et mon réveil fut immédiat. J’ai omis de vous dire en effet que c’était un songe que j’avais fait ce 17 janvier, fête de Saint SULPICE. Par la suite mon trouble persistant, après réflexion, j’ai souhaité vous le raconter à la manière d’un conte de PERRAULT. Cher lecteur, les pages qui suivent sont la conséquence d’un rêve m’ayant bercé dans les mondes de l’étrange et de l’inconnu. A CELUI QUI PASSE DE FAIRE LE BIEN. »
13 Constellations et voilà donc ce fameux serpent rouge qui a fait couler tant de sang d'encre...
La première citée est celle du Verseau, cygne d'ère à l'ancre de poulpe ?
Merci d'avance de tous les éclairages que vous pourrez donner sur ces petits feuillets. Je pense personnellement (peut être à tort) que seules les quelques strophes que vous publiez sont dignes d'intérêt, le reste relevant sans doute de la supercherie Plantard... Je note entre autres le rapport à l'astrologie et aux constellations qui ne devraient pas manquer de vous intéresser... ?
RépondreSupprimerOui, c'est une belle pseudo-poésie, il vaut mieux la connaître, et parle du treizième signe (enfin : treizième constellation) et prévue ainsi en référentiel astrologique dans les feuillets.
RépondreSupprimerMais sans plus de grand intérêt, quelques bonnes et belles lignes effectivement, c'est à chacun de voir ce qui peut l'intéresser...
Petite question en commençant du début : que pensez vous que sont les parchemins parvenus séparemment ?
RépondreSupprimerJe pense qu'il s'agit là d'une subtilité.
RépondreSupprimerMais je n'accorde pas tant de valeur à ce texte, c'est du rajout par rapport au brut qui est intéressant.
Là sera un point de désaccord majeur entre nous... sur ce qui vous préoccupe il n'y a sans doute que peu d'intérêt mais sur le fait que ce texte soit une aide au décryptage du message de l'Eglise St Sulpice alors là... Je pensais qu ayant décodé RLC et sa région vous aviez les armes pour le reste...
RépondreSupprimerRLC est l'oeuvre majeure, qui s'appuie surtout sur "Et in arcadia ego", pour le reste il existe beaucoup de superfu parisien, même si au départ cela tournait autour de la capitale.
RépondreSupprimerC'est mon avis...